Revue de presse

Plusieurs articles de presse parus ces dernières années :



Retrouvez L'UTCO dans revu du Conseil Départemental

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Dijon : L'UTCO fait peau neuve

Paru dans le Bien Public le 02/02/2012

Dans quatre mois, entre Chagny et Marsannay, se déroulera la deuxième édition de l'Ultra Trail de Côte-d'Or, une épreuve qui a été rallongée et améliorée.

 

Ce n’est jamais dans la philosophie d’une épreuve de ne pas évoluer. Un jour ou l’autre, toutes les courses sortent des sentiers battus, quittent un tracé devenu trop habituel et s’aventurent sur d’autres chemins. De l’Ultra Trail du Mont-Blanc aux Templiers, en passant donc par l’Ultra Trail de Côte-d’Or. Et ce d’abord parce que les possibilités sont très nombreuses.

Concernant l’UTCO, dont la deuxième édition se courra le samedi 2 juin prochain, il s’agit beaucoup plus des ajustements d’une course en plein genèse. Il était impossible que le premier tracé ne soit, en quelque sorte, un premier jet, et qu’il ne subisse pas des transformations. Dans l’ensemble, ce sont les portions de route qui ont largement reculé. Et c’est le kilométrage qui a été revu à la hausse, avec donc maintenant 105 km à couvrir, soit quinze de plus que l’an dernier. Quand on aime…

Dans le détail, ce sont ensuite trois, voire quatre, secteurs qui ont été complètement modifiés. Après avoir quitté Chagny, toujours la ville-départ, et rejoint la Côte en direction de Puligny-Montrachet (Km 5), au lieu de remonter tout droit vers Auxey-Duresses (Km 15), c’est cap à l’ouest pour une boucle plus longue et plus difficile. « C’est moins roulant qu’avant », explique Hervé Assadi, président de l’association organisatrice, qui a encore arpenté toute la Côte pour effectuer le tracé. « C’est plus sauvage, plus vallonné, tout en single-track. »

Le deuxième gros changement a lieu après Savigny-les-Beaune (Km 30), où, l’an dernier on rejoignait Chevannes assez directement. Là encore, il faudra mettre le clignotant à gauche, mettre les petites vitesses et ne pas hésiter à serrer à droite pour les « véhicules » les plus lents. Direction, le point de vue de la Roche du Châtelet. « ça monte pendant 7 km, jusqu’à 600 m», commente le trailer. «On emprunte aussi 4 km de voie gallo-romaine. Du 32 e au 47 e km, il n’y a pas un mètre de goudron. »

« Tout est vallonné»

Les concurrents retrouveront d’ailleurs la voie gallo-romaine sur le troisième secteur modifié. Après Chaugey, tout le monde passait dans Arcenans. Un village qui est maintenant évité, le tracé lui préférant sa forêt et donc son tracé antique. Enfin, la dernière modification concerne la portion après Meuilley, qui laisse Segrois sur le côté et rejoint Corboin, mais là encore en allant un peu plus vers l’ouest. Et vers plus de difficultés. « Il y avait des parties plates et maintenant, tout est vallonné. » C’est d’ailleurs la couleur dominante de la deuxième édition. « Techniquement, ça sera plus difficile, mais ça sera aussi plus attrayant, plus joli. On n’a pas cherché à rajouter des kilomètres pour des kilomètres, mais à passer par des points de vue», souligne Hervé Assadi.

Enfin, les améliorations ne concernent pas seulement le parcours. Le Trail des Vignes (27 km) sera le support des premiers championnats de France universitaires de trail, ainsi que des premiers championnats de Bourgogne. Sur le site de l’UTCO, un road-book destiné aux accompagnateurs, pour que ces derniers puissent se rendre sur des endroits du parcours accessibles, sera bientôt disponible. On pourra également visualiser tout le parcours en 3D grâce au repérage effectué par Nexxtep. Enfin, c’est une course nature qui servira d’épreuve « découverte » ou d’entraînement, qui aura lieu auparavant, le 8 avril : la Voie Romaine, entre Sombernon et Alésia.

 

Ils étaient dans leur jardin

Paru dans le Bien Public du 29/05/2011

On se souviendra que ce sont deux régionaux, Raphël Guillé et Véronique Bornel, qui ont remporté la première édition de l'Ultra Trail de Côte d'Or, hier, à Marsannay la Côte.

Pour l’heure, la règle est as sez s imple. Pour s’imposer sur l’UTCO, il faut être côte-d’orien et s’entraîner du côté du Val Suzon, deMessigny-et-Vantoux ou de Norges. Ce n’est pas très compliqué..

Enfin... il paraît que Raphaël Guillé et Véronique Bornel ont dû faire quelques efforts supplémentaires, en plus de ces premières conditions, pour franchir la ligne en tête, après un peu moins de 8h20 (8h19’30’’) de course pour le premier et plus de 11h50 (11h53’07’’) pour la seconde.

En fait, la sociétaire de l’ACR Dijon, habituelle concurrente des petits trails du calendrier départemental, savait déjà comment il fallait faire pour s’imposer à Marsannay – elle l’avait déjà fait en 2007, sur lemarathon des Grands Crus. Comme beaucoup, Véronique a quitté la route pour lui préférer les sentiers. Et en s’entraînant à raison de 110 km par semaine, «une heure lematin, une heure le soir, c’est selon», précise-t-elle, cette maman de cinq enfants, dont certains l’accompagnent à vélo, a commencé à penser qu’elle pourrait se lancer sur des plus grandes distances, à Besançon d’abord, sur 45 km, puis juste à côté de chez elle. «Mais je ne voulais pas pouvoir comparer mes chronos...» Alors elle s’est lancée sur le 90 km. Et elle s’est imposée. «Je ne savais même pas que j’étais en tête.» Tout juste savait-elle qu’elle avait doublé quelques concurrents féminines. «En fait, à mi-parcours, nous étions un petit groupe et nous n’avons pas vu des flèches et nous nous sommes trompés.» Contrainte de faire demitour, Véronique était un peu énervée. Elle a pressé le pas.La suite on la connaît.

De la Réunion à Marsannay

Quelques heures auparavant, également sous le soleil et dans une ambiance très conviviale, Raphaël Guillé avait lui aussi été accueilli par un ban bourguignon collectif du public venu applaudir les forçats de laCôte. Si le trailer deBeire-leChâtel, originaire de Chablis, pensait biens’approcher des premières places, il n’avait jamais imaginé gagné.

«Je suis parti vite. En fait, nous nous sommes tous un peu fait avoir avec les relayeurs.Et nous l’avons tous payé unpeu plus loin», explique Raphaël, qui a découvert l’ultra trail lorsqu’il viv a i t à l a Ré uni on. Son premier défi fut logiquement la Diagonale des Fous, qu’il a bouclée deux fois en 31 heures.

Ultra trail des Pyrénées, ultra trail de Mayotte... c’est très naturellement qu’il s’est aligné sur l’UTCO. «Pour encourager ce genre de manifestation.» D’autant que le trentenaire n’est pas un bourreau de l’entraînement.«Une à deux séances d’une heure par semaine. Plus une grosse sortie de cinq-six heures un week-end sur deux, dans le Jura ou leMorvan.»

En fait, il préfère largement les compétitions. En plus, son volume d’entraînement semble lui suffire. Toujours bien placé, avec ses compagnons de tête le Grenoblois Marc Toubin, finalement deuxième, et le pompier dijonnais Xavier Marceau, troisième, il a fini par prendre les devants, même s’il a commencé à avoir de grosses douleurs, à l’entame du dernier tiers de l’épreuve.

«Après, c’est le mental qui fait la différence.» Lorsque le stade de fatigue commence à dépasser les plaisirs de «découvrir des paysages ou de partager des choses avec les autres concurrents», souligne- t-il. «Ensuite, il y a le dépassement de soi.» Une vertu incontournable.

STÉPHAN LETOURNEAU
stephan.letourneau@lebienpublic.fr